Les réponses aux questions que vous vous posez sur les rêves

Questions sur les rêves

En savoir plus sur les rêves permet de mieux se connaître. Découvrez ce qu’il se passe pendant que vous dormez.

 

Les rêves fascinent l’humanité depuis toujours. Ils nous offrent des enseignements précieux sur notre psychisme et nos besoins physiologiques en créant des scènes relevant d’une imagerie étrange difficilement compréhensible. De nombreuses questions que se posent la plupart d’entre-nous sont abordées dans cet article, éclairées par l’un des plus grands spécialistes mondiaux du phénomène onirique, le Docteur Ullman, psychiatre et chercheur américain.

 

Rêve-t’on toutes les nuits ?

Oui, tout individu plongé dans un sommeil de plusieurs heures rêve plusieurs fois et ce, chaque nuit. Le premier rêve se manifeste approximativement 90 minutes après l’endormissement et dure entre 5 et 10 minutes. Les cycles de sommeil continuent et se fractionnent en segments de 90 minutes et chacun comportent une phase de rêve qui s’allongent à chaque nouveau cycle. Le rêve survenant dans l’un des derniers cycles peut durer jusqu’à 40 minutes.

 

Est-ce que les bébés rêvent ?

Oui, les bébés rêvent et passent plus de temps à rêver qu’un adulte. Le ratio entre cycle de rêve et cycle de sommeil décroit à mesure que l’enfant grandit.

 

Rêve-t’on moins en prenant de l’âge ?

Oui, tout comme lors de la croissance de l’enfant, les cycles de rêves se raccourcissent avec l’âge. Une personne âgée rêve moins qu’une personne plus jeune.

 

Est-ce que les animaux rêvent ?

Tous les mammifères étudiés en laboratoire rêvent et leur sommeil présente les mêmes caractéristiques de cycles se soldant par des phases de rêves. Parce qu’on ne peut pas communiquer avec eux nous ne connaissons pas leurs expériences subjectives pendant qu’ils rêvent. Néanmoins, il existe des preuves indirectes d’imageries oniriques se manifestant pendant leur sommeil. En effet, on a observé chez les animaux endormis, tout comme chez les êtres humains des mouvements oculaires rapides caractéristiques des phases de rêve. Certains bougent pendant qu’ils dorment et ces mouvements témoignent d’une activité qui leur semble réelle.

 

Pourquoi fait-on des cauchemars ?

Ce qui est communément appelé cauchemar est un rêve exprimant une anxiété sévère. Ils engendrent un état de terreur qui abouti à un réveil en sursaut. L’issue de l’expérience traumatique est si insupportable pour le psychisme qu’elle provoque systématiquement le réveil. Les cauchemars les plus terrifiants où l’on se sent pris dans une panique incontrôlable ne se manifestent pas dans les phases de rêve et sont rarement descriptibles comme des visions claires mais plutôt en termes de sensations choquantes. Ces cauchemars relèvent de terreurs nocturnes dont on ne se remet pas facilement et engendre la peur de se rendormir. Les cauchemars surviennent lorsque nous n’arrivons pas à canaliser une angoisse grandissante à l’état d’éveil, une angoisse d’origine inconsciente et qui pousse notre conscience à sérieusement considérer cet état de stress extrême pour tenter de recouvrer notre équilibre intérieur. C’est un signal d’alarme de notre psyché.

 

Comment rêvent les personnes malvoyantes ?

Cela dépend du moment où est apparu leur handicap, si elles sont nées aveugles ou si leur cécité est survenue plus tard dans leur vie. Si les personnes malvoyantes sont nées comme telle, il n’y a pas d’imagerie visuelle mais elles expérimentent le rêve par d’autres modalités sensorielles comme l’audition, la sensation de mouvement. Certaines parlent de sensation tactiles et d’odorat, des sens qu’elles ont appris a développer en compensation de leur cécité. Mais tout comme le rêve visuel, leurs rêves ont cette dimension commune d’impression de réalité. Elles vivent de la même façon leurs rêves que les autres avec une créativité riche et sans limite de fantaisie et d’imagination. Celles qui sont devenues aveugles témoignent que l’imagerie visuelle, comme souvenirs résiduels de leur capacité perdue, tend à diminuer avec le temps.

 

Quels sont les effets des drogues et des médicaments sur les rêves ?

Quelles soient stimulantes, psychotropes ou sédatives, les drogues consommées sur une longue période tendent à diminuer les phases de rêves. L’alcool a notamment un effet négatif sur ces phases et sur les cycles de sommeil en général. Il en est de même pour les médicaments.

 

Est-ce que l’hypnose a un impact sur les rêves ?

La suggestion hypnotique peut faire varier la durée des phases de rêve, en les allongeant ou en les diminuant mais de façon très limitée. Les cycles de sommeil sont biologiquement contrôlés et ne sont pas facilement manipulables. En revanche, l’hypnose peut influencer dans une certaine mesure le contenu du rêve.

 

Les rêves peuvent-ils améliorer notre créativité ?

Les rêves sont par nature créatifs et on ne compte plus les témoignages relatant des idées fulgurantes inspirées par les rêves. Chaque rêve est unique et le rêveur s’y exprime toujours comme il ne l’a jamais fait auparavant. Malgré le caractère naturel, sans effort de l’imagination pendant le rêve, les expériences ont un pouvoir de transformation des émotions et des idées sans pareil.  L’absence d’inhibition permet ce que le mental interdit pendant l’état d’éveil et ouvre un potentiel créatif illimité. Des artistes, inventeurs et créateurs ont bien pris conscience du pouvoir des rêves et puisent leur énergie créatrice sans réserve dans ce formidable matériel.

 

Que peut-on apprendre sur soi à travers ses rêves ?

La réponse dépend largement de l’efficacité et de la durée travail d’analyse de ceux-ci. Les rêves sont une source d’enseignement sans concession à propos de qui nous sommes vraiment et pas sur qui nous croyons ou voudrions être. Néanmoins, les messages véhiculés par les rêves ne sont pas tous d’importance égale concernant notre vie car il existe différentes natures de rêves. Les rêves sont les réservoirs émotionnels de nos expériences, petites ou grandes et tendent à exprimer nos ressentis authentiques sur ce que nous vivons au quotidien. Les rêves apportent, à condition d’être compris, un nouvel éclairage sur nos points de vue limités par les biais de notre mental, par le carcan de notre Égo. Travailler sur nos rêves nous permet de travailler sur nous-même, pour accroître la connaissance que l’on a de soi.

 

Est-ce que le simple fait de se rappeler de nos rêves peut nous aider à mieux se comprendre ?

En d’autres termes, est-ce que se souvenir de ses rêves peut avoir une influence sur notre vie ? Au réveil, lorsque nous nous rappelons d’un rêve, le sentiment qui accompagne son souvenir impacte souvent notre humeur, a fortiori quand celui-ci était intense. Qu’il s’agisse de peur, de déception, d’excitation, de joie ou d’amour, les stigmates laissées par les rêves, même si on s’en souvient que vaguement, nous marquent profondément au point parfois de provoquer de véritables prises de conscience. En ce sens, accorder l’importance nécessaire à nos rêves influence de façon non négligeable nos vies.

 

Est-ce que certains rêves peuvent se réaliser ?

Un rêve exprimant un problème non résolu à l’état d’éveil est nécessairement une manifestation symbolique de la réalité vécue. Mais au sens strict du terme, un rêve se réalisant est soit un rêve prémonitoire, préfigurant un événement encore non réalisé, soit un rêve télépathique qui incorpore une réalité déjà existante mais méconnue du rêveur. Des expériences ont été réalisées en laboratoire visant à observer ces capacités parapsychologiques ont donné des résultats fort surprenant. En revanche, même si cela a été constaté, la science  n’a pas encore à l’heure actuelle les moyens de démontrer leur phénoménologie.

 

Peut-on contrôler ou programmer ses rêves ?

S’il on considère le rêve comme un flux de données émergeant de notre inconscient à l’image d’une rivière dont le lit serait formé par nos expériences de vie alors la réponse est non. Le cours du rêve ne peut être modifié à moins de tenter d’y nager à contre courant avec toute la difficulté que cela induit. Cependant, certains parlent de rêves lucides durant lesquels ils prennent plus ou moins le contrôle consciemment des événements. Le déroulé d’un rêve est toujours involontaire, on ne peut décider à l’avance du scénario. Nous ne sommes que des témoins de l’histoire qui se déroule sans être à proprement parler acteur même si nous sommes presque toujours « actifs » lorsque nous rêvons. S’il on peut admettre qu’il existe des rêves durant lesquels nous avons conscience de rêver, il est peu probable que la conscience maîtrise parfaitement le déroulement sans provoquer l’éveil, puisque le rêve est le terrain de l’inconscient et pas de la conscience qui l’annihilerait par nature. De plus, il ne suffirait pas d’en avoir seulement l’intention. Le contrôle du rêve nécessiterait de surcroît un investissement émotionnel énorme pour influencer la sphère de l’inconscient ce qui n’est pas chose facile. Il n’en demeure pas moins que des rêveurs lucides se disent capables d’orienter leurs rêves tels des acteurs omnipotents et relatent leurs expériences comme des sorties de corps ou voyages astraux. Même si les témoignages sont nombreux c’est un phénomène qui ne rentre pas dans la définition stricto sensu du rêve.

 

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